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Carnet de voyages : Siby, terre des insolites

Le temps d’un week-end ou juste quelques heures, en quête de dépaysement ou juste d’une balade hors de Bamako, Siby est la destination idéale. A seulement 45 kilomètres au sud-ouest de la capitale, sur la route de la Guinée, la petite ville est pleine de charmes et sait séduire qui y prend le temps de découvrir ses trésors.

Et ils sont nombreux. Historiques d’abord. A. Camara est guide. Descendu des fondateurs de la ville, il la connait comme sa poche. En nous accueillant au Campement, il a dressé une petite liste des endroits qu’il veut nous faire voir. En voiture, nous prenons la direction du mythique « arc de Kamandjan ». « C’est mon aïeul, Kamandjan Camara qui a fait là-haut démonstration de ses pouvoirs occultes » explique-t-il alors que nous entamons la montée sur la piste rocailleuse. En faisant bien attention à ne pas regarder vers le fossé qui se creuse à gauche de la voie, au fur et à mesure que nous montons. Car il menace de pleuvoir. A peine avons-nous commencé à évoquer la possibilité de faire la montée sous la pluie que cette dernière démarre. Faiblement, puis rapidement trop fort pour permettre de continuer la montée sans risque.

Fresque vivante de l’histoire du Mandé

L’âme en peine, nous rebroussons chemin. Notre guide, sentant notre frustration, devient tout à coup très bavard. Il nous raconte comment le fameux Kamandjan « au début des années 1200, avant la bataille entre Soundiata et Kanté, avait suggéré de réunir les chefs de guerre du royaume pour déterminer la stratégie ». Chacun a donné son avis et les démonstrations ont commencé. Lui , raconte Camara, « pour montrer sa puissance, a lancé sa lance contre la montagne qui s’est creusé d’un grand trou »… Les Camara, nous raconte le guide, sont les fondateurs de ce royaume mais « ont cédé le pouvoir aux Kéita. L’alternance politique, nous on connait ça depuis », sourit-il. D’ailleurs, l’explication des noms « Camara »( détenir en Bambara) et « Kéita » (prendre le tour) lui permet d’appuyer son propos : ceux qui détenaient le pouvoir l’ont passé à d’autres.

Puisque la pluie nous prive de l’arche, nous changeons de plan : « allons voir le puits ». Le puits ? Nous n’en avions jamais entendu parler… « C’est le puits des autochtones. Si on ne vous le montre pas, vous ne devinerez jamais sa présence », explique Camara. De fait, l’entrée du puits est un trou de 15cm de diamètre sur le …flanc d’un rocher ! Le puits de Taboun aurait à plusieurs reprises sauver la vie des populations du Mandé qui y avaient une source d’eau sure en temps de guerre. Les ennemis avaient en effet la fâcheuse tendance à empoisonner les puits et rivières !

Le guide Camara indiquait l’ouverture du puits de Taboun

La chaine de montagnes est magnifique sous la pluie. Elle continue ainsi jusqu’en Guinée. Nombreux sont les amoureux d’escalade ou de randonnée qui viennent s’y mesurer. Ils ne montent cependant pas au Pic de Niekema. Ce dernier se dresse comme un homme. « Avant, c’était un totem. Mais maintenant nous avons perdu ces traditions. Le chef y faisait des sacrifices autrefois pour protéger le village. Mais avec la religion musulmane, on a arrêté cet usage ». La maison des chasseurs, de l’autre côté de la route nationale nous fait de l’œil mais il est déjà l’heure de rentrer à Bamako. « Elle vient d’être ouverte. Elle est à l’usage des chasseurs de toute la sous-région. C’est chez eux », explique le guide.

Le guide Camara indiquait l’ouverture du puits de Taboun

La chaine de montagnes est magnifique sous la pluie. Elle continue ainsi jusqu’en Guinée. Nombreux sont les amoureux d’escalade ou de randonnée qui viennent s’y mesurer. Ils ne montent cependant pas au Pic de Niekema. Ce dernier se dresse comme un homme. « Avant, c’était un totem. Mais maintenant nous avons perdu ces traditions. Le chef y faisait des sacrifices autrefois pour protéger le village. Mais avec la religion musulmane, on a arrêté cet usage ». La maison des chasseurs, de l’autre côté de la route nationale nous fait de l’œil mais il est déjà l’heure de rentrer à Bamako. « Elle vient d’être ouverte. Elle est à l’usage des chasseurs de toute la sous-région. C’est chez eux », explique le guide.

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