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BAC 2020: La fin d’une année difficile

L’année scolaire 2020 est enfin terminé pour les élèves de l’enseignement général. Le baccalauréat s’est terminé ce jeudi 22 octobre et déjà la nouvelle année se prépare. Pour certains élèves, elle a d’ailleurs déjà commencé. Mais que retenir de cette année scolaire ? Quelle valeur pour les diplômes obtenus cette année ?

Des examens sans clôturer le programme académique.

C’est ce à quoi ont dû se résoudre les autorités de l’école malienne. L’année académique 2019-2020 a en effet connu son lot de perturbations. Les grèves d’enseignants couplées à la crise sanitaire de la Covid19 avec son bataillon de restrictions auront tenu les élèves loin des salles de classe. Les cours à la télévision n’auront pas changé grand-chose à la situation.

Enseignant dans un établissement privé de la place, Oumar Sanogo qualifie cette année de « particulière » et évoque un probable faible taux de réussite du bac. « Les grèves ainsi que la maladie à covid 19 ont impérativement joué sur l’année scolaire et malgré cela les examens se tiennent. Même si les mesures d’accompagnement ont été prises par l’Etat à savoir les cours à distance , ces cours en ligne n’ont pas marché partout. Tous n’avaient pas les mêmes moyens et même si ces cours ont été suivis , est-ce qu’ils ont été compris ? En plus de cela, les programmes scolaires n’ont pas été épuisés dans les écoles publiques », explique l’enseignant.

Pour un autre enseignant, « les élèves vont encore accumuler plus de lacunes ». « Cet examen ne permettra pas de leur assurer une bonne continuité des études », estime-t-il. Ibrahima Bakayoko, enseignant et surveillant du baccalauréat 2020 est du même avis. «Le bac de cette année  est une solution hâtive pour permettre aux élèves de continuer leurs cursus scolaires. Car on sait pertinemment qu’il n’y a pas eu d’année scolaire franchement parlé. Ce sont les privés, du moins certains, qui ont quand même étudiés». « Une fois de plus les politiques ont préféré sauver l’année académique au lieu de sauver l’école Malienne » déplore Mohamed Diarra, associé Gérant à MasterMind.

Tout sauf l’année blanche.

Tout le monde n’est cependant pas de cet avis. Chacka Coulibaly est lui aussi enseignant et surveillant au baccalauréat 2020. «Je sais que nous avons été confrontés à des difficultés cette année.Certains pensent que l’année devrait être blanche. Je pense qu’il faut soutenir cette idée du gouvernement pour la tenue du bac et essayer de faire que les élèves puissent composer dans les conditions normales même si on sait que le niveau n’y ait pas car ce n’est pas la première fois que les grèves perturbent une année scolaire. L’année blanche n’arrange ni les élèves ni les parents ni le gouvernement ».

Mariam SANOGO

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